15e siècle

Nicolas Machiavel (1469–1527), secrétaire de la chancellerie florentine et témoin des guerres d’Italie, observe la chute de la République et conçoit une politique fondée sur la « vérité effective » des faits. Dans Le Prince (1513/1532), il théorise la virtù (énergie, ruse, audace) face à la fortuna, soutient qu’il vaut mieux être craint qu’aimé sans jamais susciter la haine, et préconise de bonnes lois appuyées par de bonnes armes (milice citoyenne plutôt que mercenaires). Les Discours sur Tite-Live (1531) célèbrent la république mixte, où les tumultes entre grands et peuple produisent des lois salutaires. L’Art de la guerre (1521) systématise l’idée d’une armée nationale ; les Histoires florentines (1525) et la comédie La Mandragore (1518) prolongent sa réflexion sur les mœurs et le pouvoir. Son apport : séparer analyse et morale privée pour fonder une science du politique centrée sur la nécessité, l’institution et la stabilité.

16e siècle