Naissance à Athènes dans une famille aristocratique
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Tous les filtres5 av. J.-C.
Philosophe antique de la Grèce classique, contemporain de la démocratie athénienne. Il travailla sur la métaphysique, la cosmologie, l'éthique, la politique, l'esthétique, la réthorique, la sophistique, le langage et la dialectique. Ses idées les plus notables sont la dialectique, la maïeutique, l'allégorie de la caverne, la théorie des formes, la participation, la réminiscence, l'imitation, et le philosophe roi.
Platon devient disciple de Socrate à l'âge de 20 ans
4 av. J.-C.
Condamnation et mort de Socrate, événement marquant pour Platon
Platon fonde l'Académie à Athènes, première école de philosophie
Mort de Platon à l'âge de 80 ans
15e siècle
Naît à Florence dans une vieille famille bourgeoise. Son père, docteur en droit et trésorier pontifical à Rome, est issue d'une vieille famille florentine de marchands.
Nicolas Machiavel (1469–1527), secrétaire de la chancellerie florentine et témoin des guerres d’Italie, observe la chute de la République et conçoit une politique fondée sur la « vérité effective » des faits. Dans Le Prince (1513/1532), il théorise la virtù (énergie, ruse, audace) face à la fortuna, soutient qu’il vaut mieux être craint qu’aimé sans jamais susciter la haine, et préconise de bonnes lois appuyées par de bonnes armes (milice citoyenne plutôt que mercenaires). Les Discours sur Tite-Live (1531) célèbrent la république mixte, où les tumultes entre grands et peuple produisent des lois salutaires. L’Art de la guerre (1521) systématise l’idée d’une armée nationale ; les Histoires florentines (1525) et la comédie La Mandragore (1518) prolongent sa réflexion sur les mœurs et le pouvoir. Son apport : séparer analyse et morale privée pour fonder une science du politique centrée sur la nécessité, l’institution et la stabilité.
Machiavel estime que l'expulsion des juifs d'espagne par la reine Isabelle la Catholique est un 'acte de bon gouvernement'.
Machiavel se rend en France où il rencontre le cardinal Georges d'Ambroise, ministre des finances de Louis XII.
Durant cette période il devient l'homme à tout faire de la république de Florence.
16e siècle
La Sainte Ligue va à l'encontre de la politique menée par Soderini et Florence, alliés des Français.
La république de Florence tombe, les troupes de Machiavel sont vaincues à Prato et Soderini est contraint à l'exil. Le pape laisse les espagnols remettre les Médicis au pouvoir.
Machiavel est soupçonné d'avoir participé à une conjuration fomentée par Pietro Paolo Boscoli.
Machiavel est mis au cachot et torturé.
Machiavel est relaché en mars 1513 lors de l'amnistie générale accordée à l'occasion de l'accession au trône papal du cardinal Jean de Médicis sous le nom de Léon X.
L'ouvrage dans son ensemble aurait été composé entre juillet et décembre 1513, avec quelques ajouts et retouches postérieures, comme la dédicace écrite entre 1515 et 1516.
Secrètement commandé par Léon X
Le cardinal Jules de Médicis, futur Clément VII, lui en fait la demande.
Machiavel sent que l'Italie va devenir le champ de bataille où vont s'affronter Charles Quint et François 1er.
Florence demande conseil à Machiavel pour renforcer ses fortifications et pour lever une armée.
Meur d'une péritonite quelques semaines après la révolte anti-Médicis et l'instauration à Florence d'une nouvelle république. Il est enterré à la basilique Santa Croce de Florence, dans le caveau de la famille Machiavelli.
L'ouvrage est imprimé pour la première fois en 1532, après la mort de Machiavel.
18e siècle
Emmanuel‑Joseph Sieyès (1748‑1836), prêtre et théoricien majeur de 1789, est l’auteur de Qu’est‑ce que le Tiers état ?, pamphlet qui substitue la Nation aux ordres et fonde la légitimité moderne. Député du Tiers, artisan de l’Assemblée nationale, il défend le gouvernement représentatif, le veto royal suspensif et surtout la distinction pouvoir constituant / pouvoirs constitués, matrice du droit public contemporain. À la Convention, il vote la mort du roi (la formule « la mort, sans phrases » lui est discutablement attribuée). Architecte du 18 Brumaire, il propose un exécutif encadré (Grand Électeur) et un jury constitutionnaire que Bonaparte écarte, reléguant Sieyès au Sénat. Influencé par Locke, Rousseau, Montesquieu et les physiocrates, opposé aux monarchiens et contesté par les jacobins, il assume un libéralisme institutionnel élitiste (suffrage censitaire). Son héritage : souveraineté nationale, représentation, garantie de la Constitution—piliers des régimes contemporains.
Emmanuel-Joseph Sieyès naît le 3 mai 1748 à Fréjus (Provence) dans une famille roturière de petite bourgeoisie administrative.
Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831) est un philosophe allemand majeur de l’idéalisme allemand. Il est surtout connu pour sa dialectique, qui conçoit l’histoire, la pensée et la réalité comme un processus dynamique d’oppositions (thèse, antithèse, synthèse) conduisant au développement de l’Esprit.
Député pour le tiers état lors des Etats généraux de 1789.
Sieyès joue un rôle décisif dans la transformation du Tiers en Assemblée nationale.
Le 2 novembre 1789, les biens du clergé sont mis à la disposition de la nation. Sieyès l'avait théorisé en distinguant pouvoirs spirituel et civil.
Créé le 25 octobre 1795, l’Institut accueille la Classe des sciences morales et politiques, tribune majeure pour les idées de Sieyès sur la constitution.
Sieyès est envoyé comme ambassadeur à Berlin.
19e siècle
En 1803, la Classe des sciences morales et politiques est supprimée, signe de la prudence du régime envers la pensée constitutionnelle critique chère à Sieyès.
Alexis de Tocqueville (1805-1859), aristocrate et penseur libéral, est l’auteur de De la démocratie en Amérique et de L’Ancien Régime et la Révolution. Observant l’égalité des conditions comme une dynamique irréversible, il étudie les forces qui peuvent préserver la liberté dans les sociétés démocratiques : associations, presse, religion. Admirant la vitalité américaine, il avertit néanmoins du danger de la tyrannie de la majorité et du despotisme doux d’un État trop protecteur. Dans son analyse de la Révolution française, il souligne la continuité de la centralisation entre monarchie et démocratie. Influencé par Montesquieu, Rousseau, Burke et les Lumières écossaises, il s’oppose aux conservateurs hostiles à la démocratie et aux socialistes qui trouvent son libéralisme insuffisant. Héritier critique des Lumières, il demeure une référence majeure dans la réflexion sur l’équilibre entre liberté et égalité.
Alexis de Tocqueville naît dans une vielle famille de la noblesse de Normandie.
Napoléon, consolidant l’Empire, distribue titres et sénatoreries ; Sieyès devient comte de l’Empire en 1809, marque de sa place dans l’élite consulaire/impériale.
La loi du 12 janvier 1816 bannit les régicides : Sieyès, ayant voté la mort de Louis XVI, part en exil à Bruxelles dans le Royaume-Uni des Pays-Bas.
Dès 1825 il est persuadé que la poussée démocratique en France est inéluctable.
Après des études de droit il devient magistrat.
Il revient en 1830, dans le contexte de la Monarchie de Juillet (Louis-Philippe), qui amnistie largement les acteurs de la Révolution.
En 1831, il obtient une mission du ministère pour aller étudier le système pénitentiaire américain. Son voyage durera près de dix mois, en compagne de son collègue magistrat Gustave de Beaumont.
Emmanuel-Joseph Sieyès décède le 20 juin 1836 à Paris.
En 1839 il se présente aux élections législatives et est élu député de Valognes, dans la Manche, où se trouve le château familial des Tocqueville et où il sera réélu jusqu'au coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851.
Après la révolution de 1848, il est élu au suffrage universel à l'assemblée constituante qui le charge, avec 17 autres membres de la rédaction de la constitution de la Deuxième République (février/mars ?).
Ministre des Affaires étrangères du second gouvernement Barrot.
Elu président du conseil général de la Manche, il y reste jusqu'en 1852. Date à laquelle il démissionne, refusant de prêter serment au nouvel empereur.