Aequitas et Praedatio
John Locke — Aequitas et Praedatio

John Locke

Equité et prédation chez Locke

Equité

Locke fonde la légitimité politique sur le droit naturel : chaque individu naît libre et égal, avec des droits inaliénables (vie, liberté, propriété). L’équité réside dans l’idée que nul ne peut être subordonné à un autre sans consentement, et que la loi doit protéger ces droits universels. Le contrat social est censé instituer un gouvernement équitable, garant de ces droits pour tous (Two Treatises of Government, 1689).

Prédation

Locke introduit une tension. Il justifie l’appropriation privée par le travail (mélange du travail à la nature → propriété légitime), mais aussi l’accumulation de richesses tant qu’on n’en gâche pas. Avec l’invention de la monnaie, il légitime de fait l’accumulation illimitée, ouvrant la voie à des formes de prédation économique sous couvert de droit naturel (Second Treatise, chap. V). De plus, Locke a été actionnaire de compagnies coloniales et impliqué dans la rédaction des Constitutions de la Caroline (1669), qui toléraient l’esclavage. Ses principes d’équité ont donc cohabité avec des pratiques prédatrices dans le contexte colonial.

Sources

Références

Traité du gouvernement civil

Référencé par

Traité du gouvernement civil